Noctulescents

« Les délices de la méditation, rattachent nos jours à l’éternité. »

IMG_1858  « Les délices de la méditation, rattachent nos jours à l’éternité. »
C’est de Pierre Claude Victor BOISTE (1765-1824) , lexicographe et poète, dans ‘Le dictionnaire universel de la langue française’ (1800), réédité de très nombreuses fois, et même, cette dernière …

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L’éternité

Du recueil : ‘Derniers Vers’ (1872)  …

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Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

 

Âme sentinelle, 
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle  IMG_2241
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
IMG_2240Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.

Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.  IMG_2239
Quoi ? – L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Arthur RIMBAUD  (1854-1891)

 

Les nuages noctulescents, sont absolument exceptionnels.

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Étudiés de près, bien qu’ils soient si haut placés,  … Quoi ? … Ils pourrait bien s’avérer, … être les témoins mésosphériques , des plus vigoureux changements climatiques. Quoi ?
« Fake (¡!) », … Quoi ? Argumenteront bons nombres, dans un scepticisme forcené … comme bien des réalités , en ce monde tourmenté…
À ce spectacle,… Quoi, …  rien ne vous empêche , prochainement, … de lever le nez, … là, à la fin du jour, là, … tout là haut.
La série de photographies, a été saisie …  ‘ entre chiens et loups ’, de cette année, le 21 juin 2019, pour les plus dernières, jour de solstice d’été, … en France.

… Quoi ?

« (…) Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi. » ! SOURCE. Quelques nuages encore, …  ainsi donc, te saluent … Curieusement, ne souriez pas, alors que nous ne nous étions absolument pas concertés, … « l’Éternité  » …  s’est imposée ¡ ! !

9 réflexions sur “Noctulescents

  1. Un grand merci d’enrichir de cette belle manière mes connaissances et d’étoffer mon niveau de culture générale !
    C’est un réel plaisir que de découvrir de nouveaux centres d’intérêt auxquels je n’aurais pas pensé, de parcourir des chemins non balisés et éloignés des tendances intellectuelles bien terre à terre.
    Ce soir, juste après le coucher du soleil, je vais scruter le ciel et vérifier si des nuages noctulescents, qui semblent exceptionnellement brillants, continuent d’apparaître.

    Une amicale pensée.

    Aimé par 1 personne

    • Bonjour et mercis cher Yannucoj, 🙂 pour votre gentil post

      < je vais scruter le ciel et vérifier … il y a de quoi, n’en doutez pas …
      D’ici peu, je rajouterai quelques liens, avec des photos sublimissimes, prises spécialement, de ce jour là. Celles de l’article, ont été réalisées à 22 h sonnantes ! … Il suffit de fermer la télé, et de se réjouir d’un beau soir d’été, en levant le nez. C’est simple, si l’on n’y voit bien …
      Allez, une petite d’‘Élévation’ (1857) ??? Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

      « Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
      Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
      Par delà le soleil, par delà les éthers,
      Par delà les confins des sphères étoilées;

      Mon esprit, tu te meus avec agilité,
      Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
      Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
      Avec une indicible et mâle volupté.
      Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides,
      Va te purifier dans l'air supérieur,
      Et bois, comme une pure et divine liqueur,
      Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

      Derrière les ennuis et les vastes chagrins
      Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
      Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
      S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

      Celui dont les pensées, comme des alouettes,
      Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
      – Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
      Le langage des fleurs et des choses muettes!
      »
      Mille amitiés 😉 !

      Aimé par 1 personne

      • tro 2 la ball !

        « Le Nuage »

        Levez les yeux ! C’est moi qui passe sur vos têtes,
        Diaphane et léger, libre dans le ciel pur ;
        L’aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes,
        Je plonge et nage en plein azur.

        Comme un mirage errant, je flotte et je voyage.
        Coloré par l’aurore et le soir tour à tour,
        Miroir aérien, je reflète au passage
        Les sourires changeants du jour.

        Le soleil me rencontre au bout de sa carrière
        Couché sur l’horizon dont j’enflamme le bord ;
        Dans mes flancs transparents le roi de la lumière
        Lance en fuyant ses flèches d’or.

        Quand la lune, écartant son cortège d’étoiles,
        Jette un regard pensif sur le monde endormi,
        Devant son front glacé je fais courir mes voiles,
        Ou je les soulève à demi.

        On croirait voir au loin une flotte qui sombre,
        Quand, d’un bond furieux fendant l’air ébranlé,
        L’ouragan sur ma proue inaccessible et sombre
        S’assied comme un pilote ailé.

        Dans les champs de l’éther je livre des batailles ;
        La ruine et la mort ne sont pour moi qu’un jeu.
        Je me charge de grêle, et porte en mes entrailles
        La foudre et ses hydres de feu.

        Sur le sol altéré je m’épanche en ondées.
        La terre rit ; je tiens sa vie entre mes mains.
        C’est moi qui gonfle, au sein des terres fécondées,
        L’épi qui nourrit les humains.

        Où j’ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ;
        Le sillon que j’enivre enfante avec ardeur.
        Je suis onde et je cours, je suis sève et circule,
        Caché dans la source ou la fleur.

        Un fleuve me recueille, il m’emporte, et je coule
        Comme une veine au coeur des continents profonds.
        Sur les longs pays plats ma nappe se déroule,
        Ou s’engouffre à travers les monts.

        Rien ne m’arrête plus ; dans mon élan rapide
        J’obéis au courant, par le désir poussé,
        Et je vole à mon but comme un grand trait liquide
        Qu’un bras invisible a lancé.

        Océan, ô mon père ! Ouvre ton sein, j’arrive !
        Tes flots tumultueux m’ont déjà répondu ;
        Ils accourent ; mon onde a reculé, craintive,
        Devant leur accueil éperdu.

        En ton lit mugissant ton amour nous rassemble.
        Autour des noirs écueils ou sur le sable fin
        Nous allons, confondus, recommencer ensemble
        Nos fureurs et nos jeux sans fin.

        Mais le soleil, baissant vers toi son oeil splendide,
        M’a découvert bientôt dans tes gouffres amers.
        Son rayon tout puissant baise mon front limpide :
        J’ai repris le chemin des airs !

        Ainsi, jamais d’arrêt. L’immortelle matière
        Un seul instant encor n’a pu se reposer.
        La Nature ne fait, patiente ouvrière,
        Que dissoudre et recomposer.

        Tout se métamorphose entre ses mains actives ;
        Partout le mouvement incessant et divers,
        Dans le cercle éternel des formes fugitives,
        Agitant l’immense univers.

        (Nice, 1871)
        Louise Ackermann, Poésies Philosophiques

        Aimé par 1 personne

      • Trop fort !!! Excellent cher Yannucoj, encore mercis ! 🙂

        Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
        — Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
        — Tes amis ?
        — Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
        — Ta patrie ?
        — J’ignore sous quelle latitude elle est située.
        — La beauté ?
        — Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
        — L’or ?
        — Je le hais comme vous haïssez Dieu.
        — Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
        — J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages
        ! (1869)- ‘Petits poèmes en prose’, Charles BAUDELAIRE (1821-1867) …

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  2. … Par contre, des ‘Paradis Artifi – ciels’ … Si j’en reste à Baudelaire, et que j’en exagère … C’est à la soupe :

    ‘Ma petite folle bien-aimée me donnait à dîner, et par la fenêtre ouverte de la salle à manger je contemplais les mouvantes architectures que Dieu fait avec les vapeurs, les merveilleuses constructions de l’impalpable. Et je me disais, à travers ma contemplation : « — Toutes ces fantasmagories sont presque aussi belles que les yeux de ma belle bien-aimée, la petite folle monstrueuse aux yeux verts. »
    Et tout à coup je reçus un violent coup de poing dans le dos, et j’entendis une voix rauque et charmante, une voix hystérique et comme enrouée par l’eau-de-vie, la voix de ma chère petite bien-aimée, qui disait : « — Allez-vous bientôt manger votre soupe, s…. b….. de marchand de nuages ? » ‘¡ !!
    ‘Petits Poèmes en Proses’ (1869) – ‘Les Paradis Artificiels’ … XLIV ‘ La soupe et les nuages

    Aimé par 1 personne

    • Bonjour Angelilie, et mercis pour votre aimable passage !

      < Je reviendrai m’y poser 🙂

      … Je suis, vous l’avez compris, assez ‘ZinZin’ des prises de vues inattendues . Si j’avais plus de temps, j’en ferais des Gif(t)s animés… mais je ne désespère pas, que ce puisse être possible un jour, … qui sait ?
      Amitiés, et au grand plaisir de nous croiser !

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