Le réveil … … …

… …
Le réveil  … Ô réveils.

«  Le Jeune Homme divin, nourrisson de Délos,
Dans sa khlamyde d’or quitte l’azur des flots ;
De leurs baisers d’argent son épaule étincelle
Et sur ses pieds légers l’onde amère ruisselle.
A l’essieu plein de force il attache soudain
La roue à jantes d’or, à sept rayons d’airain.
Les moyeux sont d’argent, aussi bien que le siège.
Le Dieu soumet au joug quatre étalons de neige,
Qui, rebelles au frein, mais au timon liés,
Hérissés, écumants, sur leurs jarrets ployés,
Hennissent vers les cieux, de leurs naseaux splendides.
Mais, du quadruple effort de ses rênes solides,
Le fils d’Hypériôn courbe leurs cols nerveux ;
Et le vent de la mer agite ses cheveux,
Et Sélénè pâlit, et les Heures divines
Font descendre l’Aurore aux lointaines collines.
Le Dieu s’écrie ! Il part, et dans l’ampleur du ciel
Il pousse, étincelant, le quadrige immortel.
L’air sonore s’emplit de flamme et d’harmonie ;
L’Océan qui palpite, en sa plainte infinie,
Pour saluer le Dieu murmure un chant plus doux ;
Et, semblable à la vierge en face de l’époux,
La Terre, au bord brumeux des ondes apaisées,
S’éveille en rougissant sur son lit de rosées. »

Le Réveil d’HELIOS ‘ – Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) –
Poèmes antiques.

… … Notes ou pour aller plus loin :
  ‘ Les Poèmes Antiques ‘, de Charles-Marie LECONTE DE LISLE.
  Des mosaïques de Délos , des photos, à une démonstration plus contemporaine par l’artiste Antony Gormley, et ses 29 sculptures, sur l’île de Délos (Grèce) . Another Man‘An Interview with A.GORMLEY’ .

L’expression française,  les  « 36 èmes en dessous » …

L’artiste, nous révèlerait-il , en vrai, …  l’un des secrets, d’être,  aux « 36 èmes en dessous » ??? … C’est à voir dès 01mn20 secondes plus précisément, … à 25s,  tout exactement … qu’en tombent … sÔnnés,  » si ce n’est qu’un rapide éclair contienne l’éternité « , … comme disait le poète .
Mais auparavant, 😉 restent les ‘ Dessous Chics ‘, mais là, c’est une toute autre histoire …
the-eleventh-hour-disaster-alarm-clock-clock

De V. SANSON : ‘ (…) Et si on tombe tous à genoux , c’est kya kekchose là-dessous, Y’a kekchose là-dessous ‘, … comme c’est plus que possible, alors là, l’on dira là,  … qu’ c’est bien une questiOn d’eaux … vous croyez pas ???

16 réflexions sur “Le réveil … … …

  1. Elle
     » Rappelle-toi comme elle est belle
    Et touche-la, elle sent le sel
    C’est un don miraculeux
    Elle
    C’est la naissance de la gabelle
    C’est l’oubliée des infidèles
    À la terre des futurs vieux

    Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut
    Et le soleil blanc sur ta peau
    Et la musique tombée du ciel sur les toits rouillés de Rio, oh

    Toi
    Tu te caches dans les ruelles
    Et comme un païen qui appelle
    Les dieux pour qu’elle t’inonde
    Elle
    Oh tu sais, elle a le temps
    Elle est là depuis mille ans
    Elle te suit comme une ombre
     » … …

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  2. < "Notre initiative n'était pas de promouvoir Délos, connue mondialement, mais d'offrir une nouvelle dimension, une perception particulière du passé", souligne Demetrios Athanassoulis. En ce sens, l'oeuvre de Gormley a "un effet catalyseur pour une lecture de notre passé, du présent et de l'avenir à travers les yeux d'un artiste inspiré" …. Alors, et pour nos déserts quotidiens
    < un pilier de la stratégie française d’accès aux soins …. Pour une pratique du 7 ème ciel ???
    36-15, à la ‘piste aux étoiles’, … ça, c’était au temps du ‘MINI-tell ‘:
    T’appelons nous : Medium Interactif pour Numériser l’Information Téléphonique … ça promet !
    Et c’est Wiki qui le dit aux chandelles : « Alle Sterne am Himmel leuchten sehen » … !

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    • 🙂 Excellent, cher Yannucoj, grands mercis !
      En relisant plusieurs fois votre remarquable post, je trouve assez, que les poètes ont un sacré répondant !!!
      Magnifique, votre dernière publication !

      Quant à ceux qui voudraient réviser leurs pratiques auprès des 36 d’élocutions, ça fera toujours classe, que de placer ceci ou cela en conversations :
      -Lorsque le français n’y va pas ‘par 36 chemins’, l’anglish, lui, ‘doesn’t beat about the bush’ … d’une !
      -Et si ‘je le dis 36 fois’, ça fera ‘I’ve told you dozens of times’ …
      -Puis, si même, qu’ ‘y’a pas 36 façons’, ‘there are no two ways of doing it’…
      -Enfin, dès le 36 du mois… V’là ‘once in a blue moon’ ! Ici en version très sage …

      Mille amitiés, bien cordialement, 😉

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  3. Giacomo Leopardi (1819), ‘L’infinito

     « Sempre caro mi fu quest’ermo colle,
    E questa siepe, che da tanta parte
    Dell’ultimo orizzonte il guardo esclude.
    Ma sedendo e mirando, interminati
    Spazi di là da quella, e sovrumani
    Silenzi, e profondissima quïete
    Io nel pensier mi fingo, ove per poco
    Il cor non si spaura. E come il vento
    Odo stormir tra queste piante, io quello
    Infinito silenzio a questa voce
    Vo comparando: e mi sovvien l’eterno,
    E le morte stagioni, e la presente
    E viva, e il suon di lei. Così tra questa
    Immensità s’annega il pensier mio:
    E il naufragar m’è dolce in questo mare.
    »  

    … L’ora è fissata alle 11.30 del 28 maggio. [ SOURCE ]. 11h30 , le 28 mai 2019 .

    « This lonely hill was always dear to me,
and this hedgerow, which cuts off the view
of so much of the last horizon.
But sitting here and gazing, I can see
beyond, in my mind’s eye, unending spaces,
and superhuman silences, and depthless calm,
till what I feel
is almost fear. And when I hear
the wind stir in these branches, I begin
comparing that endless stillness with this noise:
and the eternal comes to mind,
and the dead seasons, and the present
living one, and how it sounds.
So my mind sinks in this immensity:
and foundering is sweet in such a sea. »
    (translated by Jonathan Galassi )

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  4. Bon, eh ben nous v’là déjà à la mi juin :

    et ça tombe vraiment bien, car pour tout l’été, et jusqu’au début d’automne prochain: < Le 10 juin 2019, Jupiter est à l’opposé du Soleil (opposition) ; pendant les semaines qui encadrent cette date, la planète est visible toute la nuit et les conditions d’observation sont idéales.

    « J’ai habité un pays surgissant de l’autre, le vrai, comme le rêve surgit des événements de notre vie. Je l’ai aussi appelé Grèce et j’en ai tracé la forme sur le papier pour le regarder. Il semblait si petit, si insaisissable.
    Le temps passant, je le mettais sans cesse à l’épreuve : tantôt avec de brusques tremblements de terre, tantôt avec de vieilles tempêtes de bonne race. Je changeais les choses de place pour les débarrasser de toute valeur. J’étudiais la Vigilance et l’Érémitique pour pouvoir façonner de brunes collines, de petits monastères, des fontaines. J’ai même réussi à faire naître un verger rempli d’agrumes qui sentait Héraclite et Archiloque. Mais il embaumait tant que j’ai pris peur. Alors je me suis mis petit à petit à enchâsser des mots comme des pierres précieuses pour couvrir le pays que j’aimais. De peur que quelqu’un ne voie sa beauté ou qu’il ne soupçonne que, peut-être, il n’existe pas.
    »
    Odysseas Elytis, ‘Le Petit Navigateur’, 1985

    Le soleil sait (extrait), d’Odysseas Elytis, traduction d’Angélique Ionatos

    Le Soleil sait
    Avec une pensée émue pour les amis de Greek Crisis : < Songeons plutôt au clair soleil, à l’azur profond… aux nouvelles portées de l’année. Nous aussi, admirons-nous parfois ce qui reste des apparences et des réalités. Rien que pour amener l’homme à ses véritables dimensions.

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  5. Ce jour même, la Grèce est sensée voter, pour un devenir des plus incertains
    Aux lointains déjà, … certains ont entendu les bruits … échos des déflagrations ou des survols aériens, … porteurs des matériaux pour envisager de pouvoir saccager ce qui peut l’être encore …

    Aux arbres- citoiterryens ???

    Post Scriptum:
    – Fin août 2019: des hautes terres étroites de la chaîne Ágrafa en Pinde du sud … aux investisseurs en éolinen …

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  6. 16 Août 2019, … et … sur cette expression ‘d’être au 36 ème dessous‘ :

    « Today there’s no salvation band’s packed up and gone
    I’m left standing with my penny in my hand
    Down at railroad station a blind man sings his song
    I think he sees things I don’t understand
    It’s the 33rd of August and I’m finally touching down
    Eight days from Sunday finds me Saturday bound
    I stumbled through the darkness tumble to my knees
    A thousand voices screaming in my brain
    Wound up in a squad car busted down for vacancy
    Outside my cell it’s sure as hell looks just like rain
    It’s the 33rd of August
    I’ve put my dangerous feelings under lock and chain
    Killed my violent nature with a smile
    Let the demons danced and sang their songs within my fevered brain
    Not all my God like thoughts were defiled, it’s the 33rd of August
    » Waylon Alvin Jennings (1937-2002)

    Question : It’s the 33rd of August and I’m finally touching down …. C’est ça, à la main près, … le 36ème du sans sous, ou, de_ sens où ???

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  7. Monologue of Hamlet (English)

    « To be, or not to be: that is the question:
    Whether ’tis nobler in the mind to suffer
    The slings and arrows of outrageous fortune,
    Or to take arms against a sea of troubles,
    And by opposing end them? To die: to sleep;
    No more; and, by a sleep to say we end
    The heart-ache and the thousand natural shocks
    That flesh is heir to, ’tis a consummation
    Devoutly to be wish’d. To die, to sleep;
    To sleep: perchance to dream: ay, there’s the rub;
    For in that sleep of death what dreams may come
    When we have shuffled off this mortal coil,
    Must give us pause. There’s the respect
    That makes calamity of so long life;
    For who would bear the whips and scorns of time,
    The oppressor’s wrong, the proud man’s contumely,
    The pangs of dispriz’d love, the law’s delay,
    The insolence of office, and the spurns
    That patient merit of the unworthy takes,
    When he himself might his quietus make
    With a bare bodkin? who would fardels bear,
    To grunt and sweat under a weary life,
    But that the dread of something after death,
    The undiscover’d country from whose bourn
    No traveller returns, puzzles the will,
    And makes us rather bear those ills we have
    Than fly to others that we know not of?
    Thus conscience does make cowards of us all;
    And thus the native hue of resolution
    Is sicklied o’er with the pale cast of thought,
    And enterprises of great pith and moment
    With this regard their currents turn awry,
    And lose the name of action. Soft you now!
    The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons
    Be all my sins remember’d.
    »

    Le monologue d’Hamlet (French)
    « Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir, rien de plus… et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action… Doucement, maintenant! Voici la belle Ophélia… Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés. »
    Traduit par Victor HUGO (1802-1885) …

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