Les inventaires ne disent pas toujours tout ...
‘Une pierre
deux maisons
trois ruines
quatres fossoyeurs
un jardin
des fleurs’ …
‘un raton laveur (…)’ … et …
Un coin perdu, dans la forêt
Une Ford Pinto des années 70,
Un pare – brise qui fait parts à sûretés …
Quand à l’arrière, se trouve toute une portée …
Jason Leo Bantle, est un jeune photographe animalier Canadien, qui a concouru pour le « WILDLIFE PHOTOGRAPHER of the year », du ‘Natural History Museum’.
Son cliché, {… ‘Lucky Break’ … }, lui aura valu nombre de soirées en plein air à campeur isolé, … montre la Mum Raccoon, élevant ses cinq petits, installés sur la banquette arrière du véhicule, et alors , … alors … sortant de ses quartiers protégés, par le trou net – ultra net de la vitre avant, … trou fort judicieusement, bien trop étroit pour y laisser quelconques passages aux coyotes, ou autres prédateurs de la région du Saskatchewan Canadien …
Alors, … mais alors … que d’habitude, … la sortie se faisait à la nuit bien tombée, … alors … en un soir de juin 2017, … c’est file à pile !!
… « So it was just a matter of being patient and respectful. » …
Vous pensez, que ça pourrait aussi fonctionner chez la plupart des Humains ???
‘ une douzaine d’huîtres un citron un pain
un rayon de soleil
une lame de fond
six musiciens
une porte avec son paillasson
un monsieur décoré de la légion d’honneur
un autre raton laveur
un sculpteur qui sculpte des napoléon
la fleur qu’on appelle souci
deux amoureux sur un grand lit
un receveur des contributions une chaise trois dindons
un ecclésiastique un furoncle
une guêpe
un rein flottant
une écurie de courses
un fils indigne deux frères dominicains trois sauterelles
un strapontin
deux filles de joie un oncle cyprien
une Mater dolorosa trois papas gâteau deux chèvres de Monsieur Seguin
un talon Louis XV
un fauteuil Louis XVI
un buffet Henri II deux buffets Henri III trois buffets Henri IV
un tiroir dépareillé
une pelote de ficelle deux épingles de sûreté un monsieur âgé
une Victoire de samothrace un comptable deux aides-
comptables un homme du monde deux chirurgiens
trois végétariens
un cannibale
une expédition coloniale un cheval entier une demi-
pinte de bon sang une mouche tsé-tsé
un homard à l’américaine un jardin à la française
deux pommes à l’anglaise
un face-à-main un valet de pied un orphelin un poumon d’acier
un jour de gloire
une semaine de bonté
un mois de marie
une année terrible
une minute de silence
une seconde d’inattention
et…
cinq ou six ratons laveurs ‘ …
‘ un petit garçon qui entre à l’école en pleurant
un petit garçon qui sort de l’école en riant
une fourmi
deux pierres à briquet
dix-sept éléphants un juge d’instruction en vacances assis sur un pliant
un paysage avec beaucoup d’herbe verte dedans
une vache
un taureau
deux belles amours trois grandes orgues un veau
marengo
un soleil d’austerlitz
un siphon d’eau de Seltz
un vin blanc citron
un Petit Poucet un grand pardon un calvaire de pierre
une échelle de corde
deux sœoeurs latines trois dimensions douze apôtres mille
et une nuits trente-deux positions six parties du
monde cinq points cardinaux dix ans de bons et
loyaux services sept péchés capitaux deux doigts de
la main dix gouttes avant chaque repas trente jours
de prison dont quinze de cellule cinq minutes
d’entracte
et…
plusieurs ratons laveurs.’ ¡!!
Jacques Prévert (1900-1977), ‘Inventaire‘ , 1946 « Paroles » … En Version chanson (2mn49), maintenant, pour ceux qui préfèrent les poneys …
… Pour s’en rappeler … PINTO file !! 🙂
« (…) Ce soir elles ont, ces mains sèches,
Sous leurs rares poils hérissés,
Des airs spécialement rêches,
Comme en proie à d’âpres pensers(…) » ‘Les Mains’, de Paul VERLAINE (1844-1896), en ‘Parallèlement’ !
‘Les mains d’Elsa ‘
« Donne-moi tes mains pour l’inquiétude
Donne-moi tes mains dont j’ai tant rêvé
Dont j’ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d’émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m’envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j’ai trahi quand j’ai tresailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d’aimer qui n’a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D’une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d’inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s’y forme
S’y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement. »
Extrait du « Fou d’Elsa », Louis ARAGON (1897 -1982) …
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